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Le Vert Luizet fête ses 20 ans au 8 rue de l'Espoir





Le samedi 29 juin, les jardiniers du Vert Luizet ont soufflé les 20 bougies du jardin. Et même si la pluie s'était invitée, ce fut un grand moment de musique avec deux groupes très différents, de gourmandises (que de talents culinaires ! ), de jeux, de danses, de rires.... et de redécouverte du jardin. Que d'avancée... il n'y a qu'à voir la photo ci-dessous prise il y a 20 ans à l'arrivée du jardin au 8 rue de l'Espoir (A noter que le jardin avait été créé quatre ans plus tôt, avenue Roger Salengro puis "déplacé" en 2000 au 8 rue de l'Espoir. A cette occasion, notre présidente, Eliane a fait un rêve qu'elle nous partage ci-dessous :

Les 20 ans du Vert Luizet : «J’ai fait un rêve »

Cher public venu de tous horizons. Le Vert Luizet a 20 ans, l’âge de la maturité, l’âge de tous les espoirs, la fleur de l’âge. Il se développe. Mais il n’y a de vent favorable que pour celui qui sait où il va ! Au nom de tous les jardiniers qui m’ont précédée, avec le soutien chaleureux de tous ceux qui se trouvent là ce jour à mes côtés, pour tous ceux qui nous suivront sur ce chemin caillouteux de la biodiversité en ville.J’ai fait un rêve !

Rêvez avec moi :

- un jardin d’Éden, au cœur de le ville bétonnée, là ou la nature pour une parenthèse enchantée repend ses droits.

- A 2 pas des roses odorantes des demoiselles du Vert Luizet, les tomates made in Jean-Michel rougissent de plaisir, désormais les punaises ne les auront pas toutes dévorées par les oiseaux à plumes de bon augure.

- Les lianes s’enroulent avec volupté. Celle du jasmin diffusant son parfum au voisinage de la rue, alors que celle du kiwi prépare « loïcement » ses fruits

- Au cœur, sommeille une mare, accueillant grenouilles & batraciens à la peau nue & humide, au dessus telles des fées planent libellules, demoiselles & odonates se régalant jusqu’à l’extinction de la race du redoutable moustique tigre.

- La biodiversité est incarnée, pouvant révéler, enfin, ailleurs que dans les paroles, toutes les facettes de son immense palette. Tout se côtoie dans une joyeuse cacophonie idéalement orchestrée: l’hortensia & l’eisenia foetida, la phacelie & la fourmi, le mouron & le hérisson, aussi bien que la busserole avec la collembole.

- Les enfants courent dans les allées, ici & là fusent des fous rires, les ainés discutent à l’ombre des arbres… mais est-ce des lutins? Non pas des nains de jardin !!! Mais bien des jardiniers costauds, qui comme par magie, s’affairent avec enthousiasme.

- C’est le jardin extraordinaire de Charles Trenet, loin des noirs buildings & des passages cloutés, animé la nuit par la course folle du hérisson & le vol léger de la chauve souris, là où dort sereinement l’oisillon dans son nid, dans un coin de verdure se prépare le bal des primevères.

Je vous invite avec moi dans ce rêve où le jardin s’est installé. Il respire le bon air. Il a 20 ans. Il rêve lui aussi d’autres horizons.Il imagine l’herbe plus verte ailleurs ! Alors il sort de son grillage. Tout naturellement il se développe. La terre est bonne. Comme le dit ce proverbe Ivoirien « Ce n’est pas l’Homme qui possède la terre, c’est la terre qui possède l’Homme ». Le voilà qu’il se sent chez lui. Il part à la conquête des terrains voisins qui d’ailleurs ne demandaient que cela. Alors il installe un verger. C’est long un verger il faut préparer la terre, planter les arbres: poirier, pommier, cerisier, pêcher mais pourquoi pas pistachier & amandier, sans oublier la multitude de pruniers à côté des noyers et pour la passion des fruits de la passion dont les enfants vont adorer bientôt se gaver de fruits mûrs. Il sent que c’est bon. Pourquoi pas des moutons ? Non tu n’exagères pas ! Son envie d’entreprendre s’accroit. Une ville aussi grande aurait bien besoin de légumes de proximité. Alors il sème, plante & repique de toutes les formes & de toutes les couleurs: tomates, salades, patates douces & aubergines. Il est fier de nourrir les Villeurbannais ! Il pourrait même faire une belle serre où chacun viendrait semer sa graine, ramener sa fraise, se prendre le chou, poireauter, raconter des salades, enfin vivre quoi avant de manger les pissenlits par la racine. J’ai fait un rêve

Merci de votre attention, de votre présence, merci d’avoir rêvé avec nous, mais rester

vigilants car …il n’est pas utopique de rêver… parfois les rêves se réalisent !



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